Avec octobre, arrive la saison humide en Provence et ses pluies qui peuvent être torrentielles. Après plusieurs mois de sécheresse et de canicule, le sol argilo calcaire a du mal à absorber autant d’eau en si peu de temps. Le jardin devient une pataugeoire et il faut sortir les bottes… mais l’eau est une denrée précieuse pour le potager et je m’en accommode.
L’arrivée de la pluie ne présente pas que des avantages pour le potager. Les limaces reviennent en masse et attaquent tout ce qui se mange.
Une fois l’ennemi repéré et après quelques chasses nocturnes à la frontale, la pression finit par baisser et il est temps de récolter quelques courges muscade.
Il reste encore quelques haricots verts et graines de coco à ramasser et à congeler.
Les salades plantées il y a quelques jours commencent à prendre un peu d’ampleur. Je les protège des prédateurs avec un tunnel en filet. Et je protège aussi l’entrée du tunnel avec un grillage parce que Kitty Chou adore se promener dans le tunnel…
Je vois avec grand plaisir les oranges grossir et commencer à changer de couleur.
L’autre activité importante de ce mois d’octobre est la préparation et l’amendement des planches pour la prochaine saison. Cette année, je vais donner aux tours d’arbres fruitiers et d’oliviers une épaisse couche de fumier de cheval. Il est fait avec des copeaux de bois dont je ne connais pas la provenance et je n’en mets donc pas sur les planches de culture. L’utiliser pour amender les arbres me pose moins de problème car le trajet entre le sol et les futurs fruits me paraît plus long et plus filtrant.
J’amende les planches de culture avec les premiers cm de mes passes pieds. J’y ai déposé il y a déjà une année une épaisse couche de broyât de bois du jardin et après quelques mois de décomposition, cette matière très carbonée rejoint le dessus de mes planches. Cette technique permet une année de décalage entre la récolte du broyât et son usage et évite d’éventuels problèmes de faim d’azote.
Je vois aussi avec satisfaction les feuilles changer de couleur. Je trouve ça beau, bien sûr, mais j’y vois déjà la récolte de ces feuilles pour le compost.
Fifi le jardinier